Publié dans Politique

Vol d’or au ministère des Mines - Les responsables successifs s’en lavent les mains

Publié le vendredi, 24 juin 2022

Digne d’un scénario hollywoodien, le vol de 36 kg d’or et de pierres précieuses au sein même des locaux du ministère des Mines laisse l’opinion publique sans voix. Depuis le constat de la disparition de cette importante quantité de métal et de pierres précieuses, plusieurs ex-directeurs ont été interpellés, inculpés et placés en détention provisoire. En tous les cas, les 36 kg d’or ont été remplacés par des métaux de toutes sortes pour couvrir le vol. Le nouveau locataire des lieux, nommé le 17 mars 2022, décide de faire un inventaire précis des moyens et des biens dont il a la charge. 

Il découvre le préjudice, en effectuant ce tour du propriétaire. Mais ce n’est que récemment que les premiers concernés se sont prononcés sur l’affaire. Toujours d’après les responsables au ministère, les procédures normales concernant les passations ont été scrupuleusement suivies à la lettre. Passation qui a été effectuée le 13 avril dernier entre le directeur général sortant du ministère des Mines et celui qui a repris ses fonctions depuis. Mais ce n’est au 1er juin que l’on a fait appel aux services d’un huissier pour constater les anomalies observées par les nouveaux responsables. Notamment, sur le fait que le coffre contenant les 36 kg d’or et de pierres précieuses aurait été perforé sans que pour autant les plombs de scellage aient été touchés. Scellage, en effet, car les marchandises de valeur qui ont été volées sur les lieux ont étaient celles saisies il y a un peu moins de cinq ans. Tout ce temps, et avec les responsables qui se sont succédé, les procédures de passation auraient donc été respectées sans entrer dans les détails. Des faits qui sont loin d’apaiser la rumeur concernant l'éventuelle complicité d'un membre du Gouvernement dans la contrebande des 73 kg d'or vers l'Afrique du Sud. Pour le moment, selon le ministre des Mines, ce sont les services de la Primature qui se sont chargés de porter l’affaire en justice afin d’élucider la raison du vol et de retrouver les milliards perdus par l’Etat.

La Rédaction

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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